Allergies saisonnières : comprendre et anticiper pour mieux les prévenir
Un article rédigé en collaboration avec Aurélie Vangeon, Naturopathe
Éternuements, picotements, nez bouché, yeux larmoyants… À l’arrivée du printemps, ces symptômes touchent près d’une personne sur trois. Cette réaction est appelée rhinite allergique saisonnière, plus connue sous le nom d’allergie au pollen.
Une tendance en forte progression
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la moitié de la population mondiale pourrait être concernée par des allergies d’ici 2050 (1). Les coupables ?
- Les pollens de graminées, bouleau, noisetier, ambroisie, etc.
- La pollution, qui fragilise les voies respiratoires.
Pourquoi le système immunitaire s’emballe-t-il ?
Les allergies saisonnières sont dues à une réaction excessive du système immunitaire face à des éléments pourtant inoffensifs, comme le pollen. Ce mécanisme déclenche une libération d’histamine, une molécule responsable de l’inflammation et des symptômes allergiques.
Comment limiter naturellement les symptômes allergiques ?
1. Préparer l’organisme en amont
Un organisme en meilleure santé réagit souvent moins violemment face aux allergènes. Voici quelques pistes :
Soutenir les fonctions hépatiques
Un soutien doux du foie, une à deux fois par an, peut être intéressant, par exemple avec :
- Le radis noir, reconnu pour ses propriétés digestives.
- Le romarin, qui soutient les fonctions hépatobiliaires.
- L’utilisation d’une bouillotte chaude sur la zone du foie pour favoriser la circulation.
Maintenir un bon équilibre acido-basique
Un mode de vie déséquilibré (stress, alimentation trop acide, sédentarité) peut perturber l’organisme. Privilégiez une alimentation riche en légumes, fruits frais, légumineuses et graines oléagineuses.
Limiter les aliments riches en histamine
Certains aliments sont histamino-libérateurs ou riches en histamine (tomate, aubergine, épinards, avocat, aliments fermentés, vinaigre, charcuterie...). Les limiter pendant les périodes à risque peut aider à réduire les réactions.
2. Miser sur les bons nutriments
- Oméga-3 : présents dans les petits poissons gras (sardines, maquereaux) il est recommandé d'en consommer deux fois par semaine.
- Vitamine C : un soutien naturel contre l’histamine (kiwi, agrumes, fraises, cassis, brocoli, chou, cresson, cérola, églantier...).
- Œufs de caille : un atout traditionnel naturellement riches en ovomucoïde, une protéine étudiée pour son action sur les réactions allergiques. Les études suggèrent une consommation d’environ 5 œufs de caille par jour pendant plusieurs semaines (2). Ils existent sous forme de complément alimentaire.
- Favoriser l’équilibre du microbiote : un microbiote intestinal équilibré est essentiel pour une bonne régulation immunitaire. Les probiotiques peuvent être envisagés, sous conseil professionnel, pour renforcer la flore intestinale.
3. Les gestes préventifs du quotidien
- Se laver les cheveux chaque soir pour éliminer les pollens.
- Éviter de faire sécher son linge à l’extérieur.
- Nettoyer les fosses nasales avec un spray d’eau de mer.
- Protéger les narines avec un spray d’huiles essentielles adapté (validé pour l’usage nasal, demandez l'avis d'un professionnel de santé et respectez les précautions d'emploi).
- En cas de conjonctivite allergique, l’hydrolat de bleuet peut être utilisé en compresse oculaire (demandez l'avis d'un professionnel de santé et respectez les précautions d'emploi).
Quelles solutions naturelles en complément ?
Des solutions naturelles et réglementées, à utiliser en accord avec un professionnel de santé, peuvent accompagner cette démarche :
- Gemmothérapie : bourgeons de cassis, romarin, noyer, traditionnellement utilisés pour soutenir les défenses naturelles.
- Propolis : reconnue pour ses propriétés protectrices et son soutien à la sphère ORL.
L’allergie saisonnière n’est pas une fatalité. En combinant préparation en amont, habitudes de vie adaptées, alimentation anti-inflammatoire et gestes préventifs au quotidien, vous pouvez réduire l’intensité des symptômes et vivre les beaux jours plus sereinement.
Sources scientifiques
- Organisation Mondiale de la Santé – Global Atlas of Allergy : https://www.who.int
- Dossier scientifique sur les propriétés de l’ovomucoïde : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14669933/
- EFSA – Health claims on Vitamin C : https://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/1462
- EMA – Monographies de plantes médicinales (romarin, radis noir) : https://www.ema.europa.eu/en
- ANSES – Avis sur les oméga-3 : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2009sa0129.pdf
- WHO – Traditional Medicine Strategy : https://www.who.int/health-topics/traditional-complementary-and-integrative-medicine